Le mirage des rendements des fonds euros en 2025
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Après l’envolée du CAC40 la semaine passée, il est temps de réaliser ses profits. La Bourse de Paris reculait mardi matin (-0,71%) après avoir vainement essayé de suivre l’exemple de Wall Street, la prudence prenant le dessus avant le début d’une réunion de deux jours de la Fed.
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A 09H38 , l’indice CAC 40 refluait de 36,88 points à 5.138,64 points. La veille, il avait fini en recul de 0,43%, marquant une pause après une semaine de hausse exceptionnelle. Le dynamisme imprimée par la progression conséquente de Wall Street lundi soir n’a pas tenu longtemps, les investisseurs décidant de prolonger la respiration entamée lundi, avec quelques prises de bénéfices à la clé.
"Tandis que Wall Street caracolait encore, les indices européens ont fait une pause hier. Les marchés sont dans l’attente des conclusions" du comité de politique monétaire de la FED demain soir, a estimé Tangi Le Liboux, un stratégiste du courtier Aurel BGC.
"Si jamais le marché de l’emploi se rétablit rapidement, la Fed pourra difficilement justifier la mise en place de nouvelles mesures de soutien, mais pourrait aussi ralentir le rythme de ses injection hebdomadaires de liquidité", a-t-il ajouté en jugeant qu’il était "peut-être dans l’intérêt de la Fed de calmer l’euphorie boursière à court terme".
Le taux de chômage a baissé en mai, retombant à 13,3% quand les analystes le voyaient grimper à près de 20%, un niveau digne de la Grande Dépression des années 1930. Et l’économie américaine montre des signes de frémissement depuis plusieurs semaines, alors que les commerces et restaurants du pays rouvrent progressivement, même si elle est officiellement entrée en récession en février, selon le Comité de datation des cycles économiques du Bureau national de recherche économique.
C’est dans ce contexte que débute ce mardi une réunion de deux jours de la Réserve fédérale américaine, la première depuis la levée des mesures de confinement aux Etats-Unis. Elle devrait de nouveau insister sur les risques de la pandémie pour l’économie, malgré la baisse surprise du chômage.
Avant ce grand rendez-vous, la Fed a annoncé lundi que son programme de prêts destiné à aider les petites et moyennes entreprises à faire face à la crise allait être étendu afin de permettre à un plus grand nombre d’entreprises d’en bénéficier. "La Fed dégoupille avant sa réunion" alors que l’économie américaine "est officiellement entrée en récession en février dernier, mettant ainsi un arrêt brutal à la plus longue phase d’expansion de l’économie américaine, qui a duré 128 mois", a noté pour sa part Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.
Du côté des indicateurs, l’Allemagne a publié ses chiffres de commerce extérieur marqués par une chute de 24% des exportation en avril. L’économie française devrait pour sa part plonger d’environ 10% cette année, malgré une reprise "progressive" de l’activité à partir dutroisième trimestre, selon une estimation de la Banque de France, qui juge que le PIB ne retrouvera pas son niveau d’avant crise avant la mi-2022. Les chiffres définitifs de la croissance en zone euro au premier trimestre sont également attendus.
En matière de valeurs, les investisseurs prenaient des bénéfices sur les titres qui ont le mieux profité ces derniers jours de l’ascension conséquente de la cote.
Le secteur bancaire refluait ainsi. Société générale perdait 3,22% à 17,21 euros, Crédit agricole 2,91% à 9,01 euros et BNP Paribas de 3,22% à 38,18 euros.
L’automobile était également concernée. Renault baissait de 2,11% à 25,80 euros et Peugeot de 3,05% à 15,09 euros.
Europcar reculait de 9,57% à 2,25 euros après s’être envolé la veille de 21,01%.
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